Pose de la première pierre du Collège St Gabriel - Mgr Piat : " Il fallait y croire"

Dans le cadre de la transformation du Collège Technique Saint Gabriel en Lycée Professionnel Saint Gabriel-Don Bosco, la Direction du SeDEC et la communauté du collège St Gabriel ont organisé ce mercredi 31 mai 2023 au collège une cérémonie protocolaire au cours de laquelle ont été lancés les travaux de construction.

Cette cérémonie a eu lieu en présence de la Ministre de l’Education et des Ressources Humaines, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, l’Honorable Leela Devi Dookun-Luchoomun, l’Evêque Emérite de Port-Louis, le Cardinal Maurice E. Piat, le Provincial des Salesiens (Mdg-Mu) Père Innocent Bizimana et la Directrice exécutive du SeDEC, Dr. Gilberte Chung.

Ci-dessous, l’intervention du Cardinal Maurice E. Piat :

Je suis très heureux de poser aujourd’hui cette première pierre du Lycée Technique St Gabriel Don Bosco.

Cette pierre est à la fois l’aboutissement d’un long chemin et le début d’un autre chemin qui s’ouvre devant nous.

C’est d’abord l’aboutissement du travail de pionnier réalisé par Cardinal Margéot et les Frère de St Gabriel quand ils ont lancé le Collège Technique St Gabriel dans les années 70, au lendemain de l’Indépendance. Il fallait de la vision, il fallait y croire, et il fallait oser commencer avec des moyens modestes.

Cette première pierre posée aujourd’hui est aussi l’aboutissement du rêve qu’ont porté Père Maurizio, M. Alain Bêche et son équipe et moi-même ; le rêve d’ouvrir un chemin, de donner de l’espoir aux enfants qui n’arrivent pas à s’épanouir dans une éducation académique, mais qui se révèlent très doués dans des filières techniques. Pour que ce rêve ne reste pas dans les nuages, nous avons beaucoup voyagé, rencontré beaucoup de monde que je voudrais remercier ici : les Salésiens Italiens, Allemands et Français, la Conférence Episcopale Italienne, des responsables de Collèges St Gabriel en France, et même le Pape François à Rome.

Ce rêve nous tenait à cœur parce que nous avions vu qu’il répondait au grand besoin du pays pour une main d’œuvre de qualité, et qu’il correspondait en même temps aux aspirations d’une forte proportion des jeunes mauriciens.

Pour que ce rêve devienne réalité dans cette première pierre que nous posons aujourd’hui, nous avons aussi été soutenus à Maurice par beaucoup de monde que je voudrais remercier ici

1. L’hon. Mme Leela Devi Dookun-Luchoomun, Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Education, de l’Enseignement Tertiaire, de la Science et de la Technologie, qui a toujours soutenu le projet et nous a même obtenu une subvention importante de la part du Gouvernement. Un MoU, dans ce sens, a été signé la semaine dernière avec les responsables de l’« Institute of Technical Education and Technology »
2. L’Ambassade de France a aussi cru dans ce projet et a facilité les contacts avec l’Académie de la Réunion pour la formation des professeurs.
3. Enfin, last but not least, nous avons été beaucoup encouragés par plusieurs entreprises mauriciennes (trop nombreuses pour être toutes citées), mais qui se reconnaîtront ici dans la gratitude que je leur exprime pour leur soutien généreux.

Ils nous disent tous qu’ils auront besoin de plus en plus d’une main d’œuvre qualifiée et qu’ils ont confiance dans la capacité des jeunes mauriciens à se former et à devenir eux-mêmes les artisans capables de participer activement au développement de l’île Maurice tel qu’il se dessine aujourd’hui.

1. Merci enfin à la Province Salésienne de Madagascar dont je salue ici le Père Provincial, Père Innocent. Ce sont eux qui ont pris la relève des Frères de St Gabriel. Je pense aux pionniers de cette époque, Frère Gianni, Père Renato, arrivés le 8 décembre 2000 puis Père Vittorio, Hériberto et aujourd’hui Maurizio.

Nous avons fait un beau chemin ensemble (Synode) pour arriver à poser cette première pierre aujourd’hui.

Mais un autre chemin s’ouvre maintenant devant nous – le chemin de la construction du Lycée Technique St Gabriel Don Bosco. Il faudra construire les murs du Lycée bien sûr, et ce ne sera pas une mince affaire. Mais il faudra surtout construire un staff, une équipe, préparer ses personnes pour être non seulement des enseignants qualifiés mais éducateurs généreux, capables de s’adapter aux besoins des jeunes et en même temps répondre aux besoins du pays.

Que Don Bosco veille attentivement sur cette nouvelle aventure que, du haut du ciel, il nous inspire.