Le Cardinal Piat rencontre les parents de toxicomanes

Le Cardinal Piat a accueilli le mercredi 2 novembre à l’évêché une centaine de parents de personnes dépendantes à la drogue. Ces personnes venant de toutes les composantes de la société mauricienne avaient participé au week-end Solidarité-Épanouissement-Liberté (SEL), organisé par Lakaz A, destiné aux parents de toxicomanes.

L’Évêque de Port-Louis, profondément préoccupé par ce fléau qui détruit des familles, a été à l’écoute de ses pères et mères qui souffrent en silence. Lors de cette rencontre qui a duré deux heures, ces derniers ont exprimé leur désarroi et leur impuissance devant la situation.

Malgré leur désarroi, ils ont été réconfortés par l’occasion qui leur est donnée par Lacaz A de partager leur souffrance et de vivre une solidarité entre eux.

C’est la deuxième fois que le Cardinal Piat rencontre les parents des usagers de drogue. La première rencontre avait eu lieu en 2020 à l’évêché.

Le combat contre la drogue a toujours été un cheval de bataille du Cardinal Piat. A divers moments de son épiscopat, il a alerté les autorités quant à l’ampleur que prend la drogue dans le pays. Outre ses nombreuses lettres pastorales dans lesquelles il fustige les « marchands de mort », il a poussé plusieurs cris d’alerte dans divers forums.

A titre d’exemple, devant la Commission Lam Shang Leen en 2016, l’évêque avait parlé de l’urgence de la situation et avait plaidé pour « reconnaître que la toxicomanie, l’addiction à la drogue sont une maladie ». Il avait ainsi proposé d’introduire dans  la loi, pour les consommateurs de drogue, la notion de «sanction pédagogique» qui leur éviterait l’incarcération dans la prison classique. Il s’était aussi prononcé pour la prévention chez les jeunes, la réhabilitation des victimes, ainsi que le renforcement du partenariat entre l’Etat, les Organisations non gouvernementales et la cellule familiale.

Le Cardinal Piat a aussi participé aux marches « Mars pou to pei » pour protester contre le traffic de drogue et s’adresse à temps et contretemps aux jeunes pour leur rappeler que la drogue n’est pas la voie qui mène à un bonheur authentique.